Cher Claude,
Je suis ravie de débuter avec vous, en ce dimanche ensoleillé, cette correspondance en tout bien tout honneur.
C’est avec une joie non dissimulée que je vous réponds depuis mon jardin, plus exactement depuis la magnifique gloriette en fer forgé, que mon tendre époux m’avait offerte il y a quelques années afin que je puisse lire paisiblement au cœur de la nature.
Nous avions en commun le goût des jardins à l’anglaise pittoresques et irréguliers, des longues discussions (à refaire le monde), du partage de nos désirs : voyages, restaurants gastronomiques… j’adorais l’écouter me parler de sa passion pour la cuisine et des recettes qu’il inventait…
Claude,
comme à l’accoutumée, vous vous en rendrez vite compte, emportée par mes émotions (je suis la reine des émotions), celles de vous répondre et d’écrire depuis cet endroit chargé de souvenirs heureux, je m’égare.
Normalement, mais je ne sais plus vraiment ce qu’est la normalité, je ne devrais pas vous répondre si tôt, car mon jour de passage à la médiathèque est le mercredi. Mais contre toute attente Karine en a décidé autrement et m’a déposé votre missive hier en fin d’après-midi après la fermeture de la médiathèque. L’occasion pour moi d’avoir de la compagnie, car tout comme vous, je connais la solitude du veuvage depuis deux ans maintenant.
Autre point commun entre nous deux et j’espère ainsi vous rassurer, j’oublie tout autant que vous très rapidement mes lectures. Je n’en conserve qu’un contour flou et au bout de quelques jours, je sais combien il me sera difficile de les évoquer. Une fois avalées, j’en perds un peu la teneur, mais tente malgré tout d’en conserver la saveur dans un carnet à souvenirs, plus exactement à émotions.
Finalement, la lecture n’est peut-être rien d’autre qu’un prétexte à la correspondance elle-même.
Dans mes rêves les plus fous, j’aurais aimé être écrivain. Mais je vous raconterai cela une autre fois si vous le voulez bien…
Alors, cher Claude, passerons-nous les prochaines semaines et mois à nous écrire jusqu’à épuisement d’idées ou d’envie ? Je l’espère, car vous lire était un plaisir et vous répondre une sorte de renaissance.
Bien à vous, Constance.
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