Valérie Dumange rédaction web - plume

Rédaction Web : retour d’expérience

par | 22-12-22 | Actualités | 0 commentaires

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 Et si aujourd’hui on parlait rédaction web et retour d’expérience ? Car, oui, ne l’oublions pas écrire pour le web, c’est quand même mon cœur de métier. Enfin, disons que j’aimerais encore y croire. Mais face à un chiffre d’affaires en dessous de la ligne de flottaison, j’ai quelque peu largué mon clavier, le temps de me refaire une petite santé… financière. La faute à qui ? À moi, évidemment, c’est qui la cheffe ? C’est pourquoi je vous livre aujourd’hui mon vécu dans le monde impitoyablement algorithmique de la rédaction web. Mais aussi ce qu’il faudrait retenir à mon sens de la rédaction web. J’aborderai le sujet de la créativité et pour finir les difficultés à émerger.

 

Les règles de la rédaction web : ce qu’il faut retenir

Quand j’ai commencé à me former, j’ai lu tout un tas de livres. Tous très enrichissants. J’ai passé des heures à les surligner. J’ai même réécrit des contenus entiers dans des carnets, puis sur des feuilles bristol. Je comparais et me bourrer le cerveau. Je m’étais même inscrite à de nombreuses newsletters de rédactrices et de copywriters. C’est bien simple, j’y ai un peu perdu mon énergie créative.

Mais ce que j’ai retenu, ce sont les règles principales. Et même si mon autre activité, plus rémunératrice, a pris le pas sur la rédaction web, je continue dès que je le peux à les appliquer. Excepté dans cette phrase précédente, qui est beaucoup trop longue ! 🤣

Le persona en rédaction web

Qui est donc ce fameux persona, dont tout rédacteur web ou professionnel du marketing vous rabâche les oreilles ? Il s’agit de votre lecteur-cible. Vous devez le connaître pour répondre au plus juste à son besoin.

Une fois que vous aurez déterminé pour qui vous écrivez, il vous sera plus aisé de parler à cette bonne personne.

Il est dit en rédaction web qu’on ne peut pas écrire pour tout le monde. D’abord parce qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Et puis surtout, parce que nous ne sommes pas tous intéressés par les mêmes choses…

Bien que selon Noémie Kempf, à lire dans sa newsletter ou à écouter sur son podcast The Storyline, nous allions vers une homogénéisation de la pensée.

Mais pour l’instant encore, inutile de viser la masse.

Il faut viser juste, comme à la pétanque ! Et hop là, j’ai perdu ceux qui n’apprécient pas la métaphore. Et maintenant ceux qui ne savent pas ce qu’est une métaphore. Puis ceux qui se disent désormais « Mais pour qui nous prend-elle celle-là ? Des ignares ? » C’est bon, je crois que je vais m’arrêter là. Vous avez compris où je veux en venir.

Alors, pensez à votre cible !

La titraille

Mais qu’est-ce donc, me suis-je écriée la première fois que j’ai lu ce mot ! Pourtant, tout est dit ou presque Titraille — Titre.

Définition de Larousse.fr :

Ensemble de tous les titres secondaires : sous-titre, surtitre, intertitre, éventuellement chapeau et légende. (Dans un journal, la titraille désigne le titre et les titres secondaires ou plusieurs d’entre eux seulement.)

En rédactiuon web, la bonne formule, c’est : Donnez-moi un titre tape-à-l’œil, mais pas tapageur, court et avec le mot clé s’il vous plaît.

Trouver un bon titre est tout un art. Selon David Ogilvy, grand rédacteur-concepteur (que tout rédacteur ou rédactrice devrait avoir lu selon les chantres de la publicité et du marketing) :

« En moyenne, 5 fois plus de gens lisent l’accroche (le titre) que le corps de votre texte de vente. Écrire l’accroche, c’est gaspiller ou utiliser judicieusement 80 cents de votre dollar ».

Donc, là encore à vous de jouer ! Tout est dans votre titre, enfin du moins c’est ce que j’ai retenu !

Ai-je appliqué ? Parfois, mais aujourd’hui, clairement pas !

Les 5 W et les 2 H

Alors eux, ils font les beaux jours de la rédaction web. On leur préfère les mots anglais aux mots français pour mieux les retenir… surtout pour les anglophones 🤣.

What ? Quoi ? De quoi parlez-vous dans votre article ? Quel est le sujet ? Que se passe-t-il ?

Who ? Qui ? L’acteur principal de votre sujet doit être très rapidement révélé. Il faut savoir de qui on parle dans un article informatif ou à qui on parle (cible) dans une page de vente.

Why ? Pourquoi ? Quel message voulez-vous faire passer ? Qu’est-ce qui a amené à cette action ?

Where ? Où ? Le lieu du crime, de l’intervention policière, de la Cop 22, 27… Le lecteur veut savoir où se déroule la scène. Près de chez lui ou pas ? La proximité a aussi tout son sens dans la lecture d’un article. Les internautes s’intéresseront davantage à un fait qui se déroule près de chez eux que beaucoup plus loin.

Par exemple, la guerre en Ukraine, ça touche tout le monde, mais finalement on s’y habitue puisqu’elle est encore loin de chez nous.

When ? Quand ? À quel moment ? Hier, maintenant ou demain ? Le temps de l’action est tout aussi important. Doit-on se projeter ? Faire marche arrière et chercher dans notre mémoire ?

How ? Comment en est-on arrivé là ? Comment ça se passe ? Comment fait-il ou fait-elle ? Quels sont les moyens mis en place ?

How much ? Combien ça coûte, une question essentielle surtout en cette période d’inflation.

Il faut donc que vous vous posiez ces questions-là pour y répondre dans votre article.

La pyramide inversée

Tout le monde où presque connait les pyramides d’Égypte, au moins en photo ! Celle de Maslow sur les besoins primaires et secondaires de nous autres humains. Celle du Louvre-Paris en extérieur. Et celle de l’inversée en intérieur ? C’est à celle-ci qu’il vous faut maintenant penser.

Ici, il est question de la technique de la pyramide inversée en rédaction web. Jacob Nielsen, dans une étude de juin 2013, a démontré que les taux de lecture baissent au fur et à mesure de la lecture d’un article. Il passe de 81 % pour le premier paragraphe à 32 % pour le quatrième.

C’est pourquoi il est primordial d’accrocher le lecteur dès son arrivée sur votre contenu rédactionnel.

Cela tombe bien, en rédaction web et en journalisme, on aime aller droit au but, alors on rédige en pyramide inversée. On va directement à l’essentiel en répondant dès l’introduction aux 5 W et aux 2 H. Tout ça après avoir écrit un titre « choc ».

Le temps de lecture sur écran étant plus contraignant et fatigant, il faut toucher l’internaute au plus vite. Il faut surtout répondre à ce qu’il est venu chercher : une réponse rapide !

Tout cela peut paraître assez déconcertant quand on sait que Google privilégie désormais des contenus longs, censés être fouillés et donc de qualité. On n’est plus à un paradoxe près dans le monde du web.

Retenons donc qu’il faut aller à l’essentiel en plaçant les mots-clés très tôt dans votre titre puis dans votre introduction. Ensuite vous devrez les disséminer un peu partout tout au long de l’article. C’est-à-dire dans les titres H2, les sous-titres H3, H4, etc. et les paragraphes. Mais attention, point trop n’en faut !

Une image vaut mille mots selon l’adage et une vidéo ? Que diable !! Je vous propose donc de regarder celle très explicite de Yellow Dolphins sur la pyramide inversée.

 

Des phrases courtes et sans fautes d’orthographe

Ce qu’il faut savoir :

  • Formulez simplement. « Sujet – verbe – complément ». Cette technique pourrait se suffire à elle-même pour l’écriture web ;
  • Pensez 1 paragraphe = 1 idée ;
  • Ajoutez quelques mots de transition pour rendre votre article fluide ;
  • N’oubliez pas les listes à puces pour gagner en clarté de lecture ;
  • Évitez les adverbes, les périphrases, les pléonasmes et les phrases commençant 3 fois consécutivement par le même mot.

Le plus difficile est sans doute de réduire la longueur des phrases. Dans le contexte des mes articles de blog, je ne me l’impose pas, je dois bien le reconnaître.

Le tout, sans fautes d’orthographe et en utilisant au mieux un correcteur.

 

Rédaction web : l’ultime retour d’expérience

Les règles sont nécessaires, mais n’entravent-elles pas notre créativité ? Comment garder son style tout en répondant aux injonctions des algorithmes ? Voici mon point de vue pas toujours très algorithmique.

 

Comment rester créatif en rédaction web ?

Avant de me lancer, je pensais rester maître de mes pensées et de mon style. Au fur et à mesure de mes déconvenues, j’ai bien compris que l’écriture de contenus pour le web ne nécessite pas d’être créatif ou littéraire et encore moins journaliste.

Une rédactrice vérifiera normalement ses sources, comme le journaliste. Sauf qu’elles sont les mêmes que celles de l’ensemble des rédacteurs web actifs sur le marché du net, c’est-à-dire celles de Google ! Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Mais avons-nous le temps du journaliste ? Pas vraiment !

En rédaction de contenus, il faut (je vous le répète) être efficace et aller à l’essentiel. Gardons nos longs et fouillés articles pour notre propre blog. Mais faut-il encore avoir le temps de les rédiger. Cela fait 3 mois que je suis sur celui-ci ! 😉

Plouf ou Flop ? À qui la faute ? Comme je l’ai dit dès le début, à moi, à mon manque de prospection et à un certain rejet des algorithmes.  Mais surtout la faute au manque de temps.

 

Le problème, c’est le temps

Eh, oui, le temps, on court tous après. Alors avant d’écrire pour soi, on tente d’écrire pour les autres. Le but, rappelons-le, est de gagner de l’argent : règle numéro 1.

Parce que voyez-vous, moi, ça me fait bien rire le nomadisme au soleil, mais avant de décoller, il faut pouvoir se le payer, le billet d’avion. Et en ces temps propices à sauver la planète, je crois que d’une manière comme une autre, je vais m’abstenir !

Dans une publication précédente, j’avais expliqué le long et ardu cheminement de l’article de blog. Si je suis dorénavant un peu plus rapide, il me faut toujours plus de temps qu’une machine d’Intelligence Artificielle. Je ne peux donc pas m’aligner sur des tarifs défiants toute concurrence.

Suite à mes premières expériences, peu enrichissantes à tous niveaux, j’ai décidé de changer mon fusil d’épaule.

Je me suis tournée vers des contenus plus authentiques, proches des gens, du type portrait. Mais là encore, le hic, c’est le temps.

Pour bien parler des gens, il faut commencer par prendre le temps de les connaitre. Ce qui demande des heures d’écoutes, histoire de m’imprégner.

Après, j’ai toujours besoin d’un temps de repos. Je laisse macérer.

Puis vient le temps de l’écriture, des ratures, des reprises, des ajouts jusqu’à pas d’heures ! Clairement laborieux et coûteux… Rentable, la rédaction web ? Mon retour d’expérience est mitigé voire perplexe.

 

Le gain est-il dans le porte-monnaie ?

Soyons honnête, après des heures de travail, nécessaires à l’élaboration d’un portrait riche de la personne qu’il représente, je ne rentre pas dans mes frais.

Si j’annonce la couleur dès le début, je sais que je vais devoir faire face à un refus. Alors je ne tarifie pas au temps passé. Mon temps n’est pas celui de mon client. Je perds déjà de l’argent dans ma démarche.

De plus, je ne suis pas une star, une artiste « bankable » de la rédaction web. Je ne peux donc pas afficher des tarifs exorbitants.

C’est l’histoire du chat qui se mord la queue.

Sur un marché très compétitif de la rédaction web, seule la rentabilité compte. Il faut jouer contre la montre et être très impliqué dans sa démarche d’Inbound marketing. C’est-à-dire être présent presque à toute heure sur les réseaux sociaux et sur son blog. Une machine à burn-out ? On n’en est pas loin, à moins de déléguer. Mais pour déléguer, il faut avoir les moyens. Deuxième hic !

Votre écrit doit plaire et correspondre aux attentes de la demande et donc du client. En rédaction web, il n’est pas question de faire de « bons mots », mais de placer les mots justes, ceux du public et repérés par les algorithmes. Le marketing digital ou plutôt viral cherche à faciliter la rencontre entre l’offre et la demande.

La rédaction web suit la loi du commerce : attirer le chaland, l’hameçonner et lui faire ouvrir son porte-monnaie. Vous allez me dire : ça, c’est du copywriting ! Bien joué les amis ! troisième hic, lui et moi ne sommes pas toujours bons amis !

Ma conclusion sur le métier de rédacteur web

J’ai fait le choix, de non pas arrêter ce métier-passion pour l’écriture, mais de faire un pas de côté. Je tente désormais de privilégier des projets qui me correspondent.

La rentabilité était si loin de mes attentes… et de mes charges personnelles et professionnelles à règler qu’il m’a fallu prendre la meilleure des décisions : retrouver un autre emploi.

Échec ? Non, une corde de plus à mon arc. Je me donne encore le temps de progresser. Je suis repartie vers l’enseignement. Je m’y sens utile. J’apprends entre autre la gestion administrative et la visibilité numérique à mes élèves. Le résultat est visible dans l’instant et ne dépend que de moi et non d’un algorithme.

Lecteurs, futurs clients… Votre écrit doit donc correspondre aux attentes de la demande et non uniquement de votre passion.

Si je n’avais qu’une règle à retenir, ce serait celle d’écrire un article chaque fois que possible informatif, pratique, divertissant, inspirant, crédible, mais surtout rentable pour votre petite affaire.

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