Hier Chat GPT de Microsoft, aujourd’hui Bard de Google et demain que sais-je ? L’intelligence artificielle est partout. Nous sommes submergés par toutes ces nouveautés technologiques sans pouvoir ne rien y changer. On me dit qu’il faut vivre avec son temps, celui futuriste du web 3, déjà ? J’ai raté la marche. Éternelle contemplative de la nature, la vraie, je ne suis pas faite pour le virtuel à tout va, tels metaverse, NFT, cryptomonnaies et compagnie. Alors quand l’intelligence artificielle s’invite sur mon terrain de jeu (l’écriture), je rage, puis je rumine. Mais au lieu de la combattre ne vaut-il pas mieux m’adapter ? Le propre de la nature humaine, me direz-vous, non ?
Partagée entre la lutte inconditionnelle contre la digitalisation de masse et l’irrémédiable acceptation, je nage en eaux troubles. Pour combien de temps encore ? Quel avenir pour les rédacteurs et rédactrices web, dont je suis ? Comment s’adapter ou survivre aux intelligences artificielles ? Que valent nos écrits ? Toujours plus chers que ceux d’un robot. Alors, pourquoi continuer ? Réflexions d’une rédactrice web qui ne le sera bientôt plus.
Intelligences artificielles : nouvelle révolution
Le monde de l’écriture web serait-il en pleine mutation ? Oui, sans aucun doute avec l’émergence d’outils ou d’applications vous promettant d’écrire à notre place, nous rédacteurs web. Toutes ces nouvelles technologies sont le coeur du problème pour les écrivains ou auteurs du web.
En effet, le métier de rédacteur ou rédactrice web est en passe d’être supplanté par la vitesse de rédaction de ces machines, plus fortes que notre cerveau.
Tout le monde en parle
les journalistes, les prophètes des réseaux sociaux, les enseignants… Touchés de plein fouet, toutes ses professions à l’intelligence, pas artificielle du tout, sont concernées.
On nous dit que Chat GPT ne vaudra jamais nos qualités de rédaction… humaines. Pourtant, rien n’est moins sûr. L’intelligence artificielle coûte moins cher que notre temps passé à la réflexion et à la « ponte » d’un article. Dans le monde tel qu’il est, où l’argent reste le nerf de la guerre, ça me parait compliqué de s’aligner.
Telle la voiture, qui a supplanté les chevaux, l’intelligence artificielle supplantera la rédaction humaine en termes de temps « gagné ». Normal, il faut aller toujours plus vite. La frénésie de l’infobésité ne nous laisse pas le choix. Revendiquer notre différence est un leurre quand le temps presse. Qui veut gagner de l’argent a besoin d’aller vite. À moins de trouver des clients qui ont le temps et sont prêts à payer le prix fort.
Le « slow time », une supercherie ?
Non, pour ceux qui le revendiquent, mais comment gagnent-ils leur vie ? Des aristocrates, des fortunés qui oeuvrent et peuvent adapter leur temps de production sans peine d’en pâtir ? Ne voyez ici aucune revendication politique plutôt bobo, juste de la clairvoyance.
L’intelligence artificielle supplantera immanquablement pour un temps celle d’un rédacteur web. Puis peut-être reviendrons-nous en odeur de sainteté. C’est l’histoire qui veut cela. Le cycle de vie, bien que l’on ne soit jamais revenu au temps des chevaux !
La rédaction web aux pieds de l’intelligence artificielle
La faute à qui ?
À l’intelligence humaine ? L’ingénierie ? La recherche et développement ? La science et aux mathématiques ? À des gens très doués que l’on ne peut blâmer de persévérer dans leurs recherches, même au profit de magnats de la finance. Mais pas que…
Dans la sphère entrepreneuriale et commerciale de la petite entreprise à la plus grande, la règle de la productivité et du rendement prédomine, je ne vous apprends rien. C’est l’ordre des choses et du monde.
Chaque échelon prend sa part et le client paye. C’est la loi du capitalisme, du commerce international depuis des temps immémoriaux. On s’adapte ou pas, on prend sa part au processus ou pas. Les contres le dénonce, le combat. Les autres l’accepte , parfois en deviennent un rouage. Chacun sa posture et il n’y a rien à redire là-dessus.
Le digital s’aligne aux intelligences artificielles
Dans le monde du digital et de la communication, les intermédiaires sont nombreux. Avant même que la faute soit reportée sur les intelligences artificielles, regardons de plus près les conditions imposées par nos interlocuteurs et clients.
Par exemple, prenons nos collaborateurs directs dans la création de site internet : les développeurs web. Bien qu’ils fassent souvent fi de nos écrits, il leur arrive pourtant d’avoir besoin de nos services (même s’ils s’en défendent).
Leurs esprits logiques (ce n’est pas moi qui le dit, mais eux) aux formules binaires implacables après moult réitérations, répondent abruptement aux demandes techniques, pendant que nous, ordonnanceurs de mots, nous jouons sur l’émotion, l’authentique ou le faux selon notre curseur de valeurs éthiques et morales. Antagonistes ? Oui et non, une chose est sûre pas toujours sur la même longeur d’ondes.
En général, il est vrai qu’ils accordent peu de place à l’intelligence émotionnelle, au storytelling ou au copywriting de rédacteurs web ou pire de rédactrices, ces hystériques du style, qui ne comprennent rien au codage.
Quel impact pour la rédaction web ?
Par ce mépris de la langue et de son impact, ils peuvent également être un frein au développement de petites marchandes de mots comme moi ! Surtout quand ils nous proposent d’écrire à 4 centimes du mot.
C’est un peu comme faire travailler les petites mains du textile à l’autre bout du monde pour une misère ou de pauvres ouvriers sur les chantiers de Qatar 2024. La seule différence est que seule notre micro-entreprise peut en mourir et notre âme… de poète. Poète, justement, c’est bien ce qu’il ne faut pas être dans ce monde digitalisé.
C’est aussi pourquoi les rédacteurs tendent de plus en plus vers la création de sites internet en solopreneur.
Que dire des référenceurs, les rois du ROI (Retour sur Investissement) ? Ils utilisent des outils très perfectionnés, des intelligences artificielles, des statistiques sur des mots puissants pour le rendement. À coup sûr, ils nous font mettre un genou à terre.
Et finalement, la création de contenus rédactionnels pour le web, n’est ce pas aussi un grand nombre de règles ? Toutes aussi binaires. OUI. Elles marquent même la limite avec un écrivain ou une écrivaine, un ou une essayiste, voire même avec les journalistes.
Conclusion, je me suis trompée !
Je n’ai pas une âme de rédactrice web ou d’utilisatrice d’intelligence artificielle. Encore moins celle d’une commerciale. Quel aveu inavouable !
Je me suis plantée.
Écrire pour moi veut dire tellement plus que de respecter des règles d’écriture. Écrire, c’est se livrer et se délivrer. Et ici où personne ne me lit ou presque et surtout pas jusqu’au bout de mes délires existentialistes… je peux poursuivre. Écrire pour mon plaisir et dire ce qu’il me plaît ! Le paradis de l’intelligence non artificielle, je l’ai trouvé, il est ici même !
La solution est-elle dans la création artistique ? Vous pouvez me lire à travers mes tribulations sur Facebook ou dans mon ébauche de roman sur ce blog.
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