Neuf, new, nuevo, nuovi… Des adjectifs qui marquent la nouveauté et pas le chiffre ! Parce que 9 ne m’évoque rien de très positif, quoique… tout dépend de la manière dont on le regarde. Il pourrait être le chiffre des articles que j’aurais dû écrire sur ce blog. Ce que je n’ai pas fait. Ni pour moi, ni pour d’autres ou presque. Il pourrait aussi être le nombre de mois d’incertitudes professionnelles. Il est le résultat d’une longue période d’essai et l’aboutissement d’une longue réflexion. La rédaction web est sans aucun doute passée au second plan de ma vie professionnelle. Je l’ai reléguée au fond d’un placard… presque aux oubliettes. Alors quoi de neuf pour ma microentreprise, sinon être vouée à la fermeture ? Que me restera-t-il de cette expérience ? La poursuite de l’écriture et de mes élucubrations sur mon blog ! Voilà ce que je voulais partager avec vous aujourd’hui, si vous prenez le temps de la lecture.

Faire peau neuve et sans remords

Neuf mois plus tard

Après un constat plutôt amer de la nécessité de devoir trouver une autre activité professionnelle, je reprends la route du blog. Hé bé, c’est pas trop tôt !!!

Il m’aura fallu le temps de la digestion et de l’acceptation.

Résultat : J’ai enfin jeté l’amertume à l’eau pour éviter qu’elle ne consume mon reste d’énergie et de positivité.

Après 9 mois, je consens enfin à exposer un nouveau regard sur mon expérience. 9 mois, le temps d’une nouvelle naissance, blague à part !

Le bilan est sans appel : « Je ne suis pas leader, je ne suis pas chef d’entreprise ». Je n’en ai pas les épaules, l’opportunisme et le goût du risque.

Je ne sais pas démarcher, convaincre pour vendre mes prestations. J’aime les expliquer et démontrer leur intérêt, mais cela ne suffit pas. Il me manque le petit truc en plus, le charme du « vendeur », l’assurance du « commercial » et la fibre du « réseau ». 

Qu’est-ce que j’aime ?

J’aime le calme relatif de mon bureau avec le cliquetis des touches sur mon clavier.

Mon truc à moi, c’est transmettre tout en jouant avec les mots. Mais les algorithmes ne l’entendent pas ainsi. Je ne suis pas un robot. Chat GPT et consorts, très peu pour moi. Ce que  j’aime, c’est écrire sur différents thèmes et donner mon opinion… Erreur quand il faut avoir une ligne éditoriale. Google aime savoir où il met les pieds. Il n’aime pas le subjectif. Il aime les mots clés et l’usage de synonymes. Les moteurs de recherche n’ont pas d’humour.

Tout est donc dit. Il fallait juste se rendre à l’évidence.

Rédaction web : dernier projet ?

C’est vrai, j’aurais dû insister, tenir quelques mois de plus. Le début d’une activité est toujours plus ou moins difficile. Il faut s’accrocher, avoir les crocs. Mais mon ventre criait famine au-delà des premiers mois.

Bon, d’accord, je n’étais pas Cosette non plus, au service corps et âmes des grandes plateformes de rédaction, mais je ne voulais pas en passer plus longtemps par là.

Les bouquins de développement personnel, les coachs, les sites internet spécialisés dans « la renaissance » nous attirent lorsque l’on est au bord du gouffre. Je ne crache pas dessus, j’en ai fait le plein et j’y ai trouvé du réconfort.

Alors comme d’autres, comme vous peut-être, j’ai foncé, j’ai cherché le Graal, le sens à ma vie… professionnelle. J’ai bien cru l’avoir trouvé dans la rédaction web.

Certes, c’était un projet un peu fou. Certains m’avaient mise en garde (les plus sceptiques, que je refusais de croire). D’autres m’avaient fait miroiter des revenus croissants à coup de newsletters, copywritées comme il faut, pour hameçonner et vendre de la formation en ligne. Mais bref, il s’agissait pour une fois du projet le plus abouti de tous les autres et le plus réalisable aussi.

Les regrets ne servent à rien

Je ne dis pas que les projets ne servent à rien. Bien au contraire, ils m’ont toujours permis de poursuivre mon chemin et de rêver ! Ils sont même parfois une motivation pour ne pas sombrer davantage. Mais malheureusement, tous ne peuvent pas aboutir. L’envie ne suffit pas toujours. 

Le désir est une chose, la réalité est plus complexe à appréhender. S’informer et faire le tour de la question est la base de toute démarche. Trouver son marché, sa cible et vendre est inévitable, carrément indispensable pour réussir.

Mon âme d’artiste n’a pas sa place dans le monde de l’entrepreneuriat et du rendement. Ma nouvelle force est de le reconnaître et de l’accepter.

Nouveau concept pour le blog

Seule nouveauté sur le site : les articles

Comme je vous l’ai dit précédemment, j’ai beaucoup réfléchi ces derniers mois à la poursuite ou non de ma side-activité, qu’est la rédaction web.

Je suis sur le point de clore ma microentreprise. Pas par manque de compétences, cet article le démontrera une fois de plus. Mais par manque de temps, j’ai cessé de démarcher les entreprises, de rédiger des articles et de nourrir mes réseaux sociaux.

Je n’ai pas réussi à casser les codes ni à les prendre à bras le corps ! L’écriture fonctionne par cycle. Envie, pas envie. Que raconter, qui soit utile et agréable.

Or pour être visible sur le web, il faut rester dans les clous, dans les règles de la rédaction et du SEO, mais surtout être régulier.

La régularité a un prix, celui du temps passé à la création de contenus.

Sur les réseaux, je suis un fantôme

Je n’ai pas su créer l’engouement et construire la communauté nécessaire au soutien d’une activité.

J’ai donc décidé de garder le blog et de supprimer progressivement le reste. Je ne vais conserver que les contenus : articles et tribulations.

Je vais désindexer les autres pages dès la fermeture de la microentreprise. Le site deviendra un blog personnel et non un site à but lucratif.

Je n’en attends pas plus de visibilité numérique, mais un plaisir univoque en temps voulu.

Ma nouvelle philosophie de vie

Le temps file trop vite, arrivée à 52 ans, j’ai d’autres aspirations. Il faut savoir le partager, ce temps, avec ceux que l’on aime, le donner à son employeur parce qu’il vous rémunère et se l’approprier pour ne rien regretter.

J’ai décidé de prendre mon temps, qui m’est devenu précieux. J’espère poursuivre dans l’enseignement et changer à terme de statut. Il me faut passer un concours qui me rendrait titulaire en cas de succès. Contractuelle, c’est encore la porte grande ouverte aux incertitudes et à l’instabilité.

À travers l’enseignement, je me sens enfin à ma place. Je me sens utile. Ma vie professionnelle a enfin un sens. J’ai à la fois le contact avec les entreprises et avec des gamins. J’allie le contact professionnel et la transmission, le propre d’un lycée professionnel.

J’aime redonner de l’espoir quand c’est encore possible, démontrer que rien n’est définitif. Il y a toujours le rebond après avoir touché le fond, j’en suis l’exemple même. Ça peut toujours servir.

J’ai le sens de l’entreprise, des sacrifices des uns (salariés) et des autres (chefs d’entreprise), de la dure réalité du terrain parfois, des contraintes, des désespoirs possibles et des joies de l’accomplissement.

Mon choix se fait aujourd’hui et il va vers l’enseignement, le plus beau métier du monde.

Conclusion : Je vais bien. Merci

Voilà tout est dit. Un dévoilement de plus, une avancée essentielle. Je me fous que cet article soit lu ou pas. Il m’était nécessaire, pour poser des mots sur une vie professionnelle que d’aucuns considèrent comme chaotique ou en dents de scie et que j’appellerai « mon chemin de vie ».

Un parcours loin de l’uniformité, mais riche d’expériences, parfois cruelles (n’ayons pas peur des mots), incertaines (et elles le seront encore), mais aussi reconstructrices et pleines d’espoir.

Je vous en souhaite tout autant. Il est temps d’arrêter de se regarder le nombril et d’avancer…

Vous pourrez me retrouver à la rentrée ici (mon blog) ou là (mes tribulations) ou encore sur le blog LesÉlyziks (toujours rédactrice bénévole) à travers des articles et des portraits à venir.