Episode 2 : Becky
3 jours plus tard…
Chère Constance,
Je me permets cette première familiarité, celle de vous interpeller par votre prénom, alors que nous ne nous connaissons pas encore, mais « Madame » aurait eu un petit air guindé que je ne perçois nullement dans votre façon de vous exprimer.
Je me prête aujourd’hui volontiers au jeu de la correspondance que vous avez initiée et qui j’en suis sûre en vaut la chandelle. J’aime beaucoup l’idée. Moi, plutôt cataloguée « timide » par mon entourage, je n’aurais jamais eu votre audace.
J’ai découvert votre annonce aujourd’hui samedi, en début d’après-midi en ramenant les livres empruntés il y a 2 semaines à la médiathèque.
J’aime le calme de ce lieu spacieux et lumineux, son personnel chaleureux et attentif aux besoins de chacun. D’ailleurs c’est Karine, qui m’a indiqué votre message.
« On a une nouvelle annonce, qui pourrait t’intéresser ! » m’a-t-elle susurré sous le sceau de la confidence, tout en pointant sur moi son regard malicieux. Consciente de son effet, elle a piqué ma curiosité.
Karine connaît mon goût pour la littérature et la correspondance.
Mais… enjouée, j’en ai oublié de me présenter. Je me prénomme Becky et ne suis pas d’origine étrangère. Enfin un peu quand même… par ma mère, qui est anglaise.
Comme vous l’imaginez aisément (puisque je vous réponds), j’aime écrire et j’apprécierais être votre correspondante.
J’ai 19 ans, suis en fac de Lettres et me destine à l’enseignement. Il y a des places à prendre (dixit mes parents). Pour être tout à fait honnête, j’ai des parents profs, alors je vais sûrement perpétuer la tradition familiale.
Je rentre tous les week-ends et je passe mon temps à lire ou à écrire. En général, écrire est un jeu avec moi-même, à l’abri des regards, alors avec vous, ce serait une première. Des écrits sans jugement, une discussion manuscrite comme l’on n’en fait plus. Un côté romanesque qui me va bien. On a beaucoup à apprendre des uns des autres. Même si mes proches me pensent beaucoup trop naïve sur la nature humaine…
J’espère que ces quelques mots vous auront « tapé dans l’œil » et qu’ainsi nous pourrons poursuivre notre conversation.
Bien à vous,
Becky
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