Il est sympa le Facebook, voilà ce qu’il me propose de vous dire :
« Je viens d’atteindre 200 followers ! Merci mes abonnés Facebook pour votre soutien en continu. Je n’aurais jamais pu y arriver sans votre aide. »
Même plus besoin d’écrire ! Il fait tout pour moi, pour vous… indispensable Facebook !

Merci Facebook…  et à mes abonnés de me sentir moins seule !

Quand je n’y crois plus, que je suis au fond du gouffre, il est là pour me rassurer. Me prendre par la main, me dire que des gens pensent à moi, me likent (j’ai conjugué le mot anglais et ça lui va pas trop mal, non ?!), me sourient. Et même m’envoient des cœurs… Je me sens beaucoup moins seule et ça regonfle :

• mon ego ;
• mon estime de moi ;
• jusqu’à ma confiance… trop fort !

Irai-je jusqu’à dire qu’il est indispensable à mon bien-être mental ?

Et dire que je le malmène (oui je crache dessus … c’est Boris (Vian) qui m’a soufflé le mot quand j’étais jeune ou alors le p’tit morveux qui avait, mais alors pas malencontreusement du tout jeté un mollard. Oui, c’était bien de cela, dont il s’agissait. Sur mon imperméable gris tout neuf pour mon entrée en sixième… ça m’a laissé des séquelles.

Pourquoi ? J’avais une tête qui lui revenait pas ? J’étais la fille du prof de sport qui l’avait fait courir 20 minutes au stade ? 

Donc, en début de phrase je disais que je malmène Facebook autant que je l’aime !

Aimer Facebook, c’est un peu fort !

Mais on n’est plus à une outrance près sur les réseaux sociaux.

Disons qu’il est mon porte-voix, mon porte-plume puisqu’il me permet de m’exprimer autant que je le veux, un peu, beaucoup, à la folie !
La folie, c’est bien cela le problème ! Trop de Facebook et tu débigoches (tu vrilles et tu t’accroches comme une sangsue), pas assez et tu te dis : Mais où est donc passé mon public ? Que vais-je devenir ?

J’ai tenté une rupture (tout en le gardant sous le coude), mais j’ai craqué, j’y suis revenue… il m’a tendu la perche avec ses 200 followers… que je suis allée chercher à la sueur de mon front, jour après jour en les invitant plus que de raison jusqu’à ce qu’ils craquent et finissent par s’abonner .

C’est pas moi, c’est lui, M’dame, il fait rien qu’à m’embêter et à me dire ce que je dois faire, alors tel un mouton, qui manque d’amour, je le crois et je fais ce qu’il me dit, Ô, mon vénérable maître des réseaux… !!!

Facebook et consorts, on continue ou on arrête ?

Bref, stop ou encore ?

Dans le macrocosme du numérique, il y a de tout. Pour et contre et comme toujours je suis celle du milieu.

Consciente que si je ne :

1. paie pas pour de la pub, je ne serai pas lue par un plus grand nombre (je pense à mon side-job).
2. fais pas ce qu’attendent les algorithmes de moi…

[plus ou moins biaisés, pas moi, mais les algorithmes, créés par les ingénieurs avec ce qu’ Aurélie Jean appellent des biais cognitifs dans son livre : De l’autre côté de la machine]

… ils ne placeront pas mes publications en avant (quel gâchis pour le monde de l’édition ) et je resterai alors perdue dans les bas-fonds du digital, une goutte d’eau… peanuts… clopinettes pour les non anglophones !

Bon, après tout pas de quoi en faire un fromage … sur ce, je vous laisse à votre propre réflexion et je m’en vais finir Cher connard, c’est pas moi qui le dis, c’est Virginie Despentes !!!

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