Valérie Dumange rédaction web - plume

Épisode 9 : Réponse à Becky

par | 10-08-22 | Roman en cours | 0 commentaires

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Très chère Becky,

Votre lettre, comme la précédente, m’a enchantée par sa sincérité. Me voici donc un peu votre confidente, même si je me demande aujourd’hui encore ce qui pousse une jeune fille de 19 ans à écrire à une « jeune » retraitée, qui n’a rien à vous apprendre sur la langue de Molière et encore moins sur celle de Shakespeare. Mais oublions ce détail.

Vous me demandez quels sont mes auteurs préférés, je crois bien, quitte à vous décevoir, ne pas en avoir.

Évidemment, j’ai lu avec assiduité les classiques français imposés, et ce de l’école au lycée. Il me faudrait certainement les relire pour pouvoir en discuter avec vous.

Quant à la plupart des auteurs que vous citez, je possède quelques-unes de leurs œuvres magistrales, « Orgueil et Préjugés », « Jane Eire » ou « Les Hauts de Hurle-vent » dans une très belle collection (bien en évidence dans la bibliothèque de mon salon… car je cultive mon côté lettré auprès de mes invités – autodérision). Il y en d’autres pour les accompagner, tels « Gatsby le magnifique », « Charlie et la chocolaterie », « Autant en emporte le vent »… mais en réalité (je vous l’avoue) c’est grâce à leurs adaptations cinématographiques que je les connais le mieux.

Ne trouvez-vous pas qu’un bon film tout autant qu’un bon livre peut nous apporter des émotions aussi intenses et agréables, voire meilleures que la vie elle-même ?

J’aime tellement les films, qu’il m’arrive même parfois de regarder les rediffusions jusqu’à plus soif !

Mais revenons à vous jeune fille, votre quotidien me semble bien studieux dans une époque remplie de sollicitations, d’après ce que m’en disent mes 2 nièces. Je suis fille unique et n’ai pas eu la chance d’enfanter, mais mon mari avait un frère, ceci explique cela.

Concernant votre désormais ancienne logeuse, je l’imagine parfaitement.

Il se trouve que j’en ai connu des « peaux de vache », si vous me permettez l’expression, pendant mes longues et parfois harassantes années dans les différents services de la grande entreprise pour laquelle j’ai travaillé et où j’ai rencontré (seul point positif) mon cher époux.

J’en ai observé des coups bas et entendu des bassesses ou médisances depuis mon petit bureau. J’en ai croisé des arrivistes en tout genre, homme comme femme, des mielleux, des forts en voix, des grincheux, des hargneux, des jaloux… au final, très peu de gentils. À la retraite, je croyais en être enfin débarrassé, c’était sans compter sur Yvonne !

Je crois vous avoir déjà parlé du club de lectures de la médiathèque. Yvonne en est la grande gardienne, puisqu’épouse et fan de son créateur Hubert.

À l’époque (il y a de cela environ 5 ans), peu avant que sonne pour lui la date fatidique de la retraite, Hubert alors directeur de la médiathèque, érigée en centre culturel incontournable de notre bonne ville de Palinier, a créé ce fameux club, œuvre d’une vie pour lui (pourquoi pas !), appropriation malsaine pour elle, par besoin de reconnaissance selon les rumeurs.

Ce club est devenu au fil des années sa chose. Elle dirige avec zèle : Le club de lecture du mercredi (ma sortie hebdomadaire), Les rencontres d’auteurs, essentiellement locaux, Le prix « Hubert Mourin », pas besoin de vous faire un dessin, vous l’avez compris, il s’agit toujours du même Hubert, Le comité de lecture pour la sélection du trimestre, sans oublier l’incontournable rendez-vous : « La voix des classiques », conçu et interprété par… ? Yvonne… bien sûr !

Bref, elle est partout !! Et personne n’ose lui dire ses 4 vérités en face, sauf peut-être… Karine et encore…

Je sais ce que vous devez penser : pourquoi s’impose-t-elle ses visites à la médiathèque ?

Parce que j’ai besoin de sortir de chez moi et d’avoir une vie sociale, comme dit mon amie Odette, propriétaire de la librairie « Colette et compagnie », double référence, à l’auteure de Claudine d’une part et à sa mère de l’autre, qui fut notre institutrice et nous a donné le goût de la lecture !

Depuis peu, Odette réfléchit à ouvrir un cercle, non pas clandestin, mais de lecteurs, le pendant du club d’Yvonne, en beaucoup moins sectaire, avec toutes sortes d’animations : lectures de contes pour enfants, ateliers créatifs (illustrations, calligraphie, écriture…) on a même pensé, suite à notre lecture commune du livre de Martin Winckler « Ateliers d’écriture » nous y mettre également. On en est au stade des idées, mais Odette tient plus que tout à les réaliser avant de céder son affaire.

Pour l’anecdote, Odette a partagé avec Yvonne bien plus que les bancs de l’école… elle a aussi partagé son Hubert. Oui, il s’agit bien toujours du même, le Hubert de la médiathèque.

Il fut son premier mari, avant d’être l’amant et mari en secondes noces de l’ensorceleuse de Palinier, comme aime à la prénommer Odette.

20 ans plus tard, la cicatrice n’est toujours pas refermée. La vengeance est (à ce qui parait) un plat qui se mange froid.

Après la chronique des Bridgerton, place à la chronique de Palinier !

Mais je m’emballe et m’éparpille encore et toujours…

Vous voilà donc à votre tour, ma chère Becky, dépositaire des confidences de Constance et des rumeurs de la médiathèque. J’espère au moins vous avoir fait sourire.

Peut-être aurez-vous à me raconter prochainement les chroniques d’Au bord de l’eau, puisque vous y voilà embauchée le temps de l’été par la pétillante Marie-Jeanne.

Son restaurant était l’un de mes préférés lors de nos quelques sorties dominicales avec Paul, fervent amateur de cuisine fine aux saveurs locales.

J’espère que vous vous y plaisez et y faites de belles rencontres entre deux assiettes…

Depuis l’entame de cette correspondance me voici plus vivante que jamais à force de coucher mes bavardages sur ce papier à lettres, dont il ne me reste guère de place…

C’est pourquoi, je vous quitte pour aujourd’hui avec regret, ma chère Becky et vous souhaite une belle semaine, bien qu’au moment où je vous écris, elle est déjà sûrement bien entamée.

À très vite, bien à vous,

Constance

 

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