Bons baisers de Campan – Aquarelle d’un paysage pyrénéen
Chère Constance,
Une semaine déjà que je suis parti et l’envie me prend de vous écrire et de vous envoyer cette aquarelle d’un paysage Pyrénéen. Je vous avais dans mes pensées jusqu’à présent. Je vous ai emmené partout où je suis allé. Chaque belle découverte (et il y en a eu !), je voulais la partager avec vous ! Mais marcher ou écrire, il faut choisir. La marche s’est imposée comme toujours.
Je sais votre attachement à votre campagne, mais je vous assure que la Pyrénéenne Dame Nature est à vous couper le souffle. Ici, tout est beau et calme. Ruisseaux, lacs, montagne, chemins escarpés ou grandes allées, je prends tout et je gambade jusqu’à épuisement.
Mais aujourd’hui, repos, halte bien méritée en chambre d’hôtes, au chalet de Jade. Arrêt à Campan, commune des Hautes Pyrénées, avant de rejoindre Bagnères-de-Bigorre.
Nous sommes arrivés trop tard pour la fête des Mariolles (mon point commun avec Campan) et ses poupées de chiffons et de foin, appelées Mounaques, mais Jade nous l’a bien vendue pour l’année prochaine !
Depuis la terrasse, dans la fraîcheur matinale, je pense toujours à vous chère amie. Que faites-vous de vos journées à Lubac ? Un roman en cours, une correspondance à terminer, un jardin à contempler, des fruits et légumes à récolter, des souvenirs à partager…
Une encre végétale à confectionner ?
Ici, je me sens tout petit malgré mon mètre 85, tassé désormais à 83.
Que la montagne est belle, Ferrat ne se trompait pas… elle nous ramène à ce que nous sommes, une poussière à l’échelle de l’univers.
Autant vous dire que je ne suis pas pressé de rentrer sur Palinier. Heureusement, il me reste une semaine encore pour profiter des richesses naturelles de notre beau pays.
Je suis parti avec Sylvain Tesson en poche, Sur les chemins noirs… Quel petit joueur je fais ! Il me donne des idées de prochains départs, car à mon âge, il n’est plus temps d’attendre.
J’ai la chance d’être bien entouré. Notre bande de vieux copains, dont je suis le doyen, ne se lasse pas des paysages rencontrés. Rires et bonne humeur sont de la partie, entrecoupés de longs silences entre admiration, contemplation et méditation.
N’ayant pas la plume de Sylvain, je vais m’arrêter là et reprendre ma lecture avec un bon café et quelques viennoiseries. Je ne crois pas vous l’avoir encore dit, mais je suis excessivement gourmand.
J’espère que ma lettre à laquelle vous ne vous attendiez absolument pas vous aura donné des envies d’ailleurs…
Je vous embrasse affectueusement,
Claude
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