Si vos créations de contenus rédactionnels sont gratuites pour vos lecteurs, elles ne le sont pas pour vous ! Artisans, commerçants, entrepreneurs ou freelances, je ne vous apprends rien. Les contenus gratuits sont votre quotidien sur les réseaux sociaux.

Les lecteurs ont-ils toujours conscience du coût de cette pseudo gratuité d’infomerciales, qui inondent le monde virtuel ? Non et c’est certainement le cadet de leurs soucis.

Alors, aujourd’hui, entrepreneurs, la solution à votre besoin d’être (re)connu est-elle de vous impliquer toujours plus sur les réseaux sociaux ?

Si oui selon vous, qui sollicitez-vous ? Votre personnel dédié à cette tâche, un rédacteur ou une rédactrice web, un ou une community manager ? Et à quel prix ?

Dans les conditions du toujours plus de visibilité, comment jongler et ne pas se perdre dans le monde impitoyable de la communication digitale ? Qui croire ? Qui dit la vérité ?

Et au bout du compte, est-ce que cette dépense d’énergie et de cash pour vous mettre en avant sans payer ou presque en vaut vraiment la peine ?

Création de contenus gratuits : pour qui, pourquoi ?

Avant tout, délimitons le périmètre : d’un côté, il y a ceux qui vous diront que la visibilité numérique est essentielle de nos jours. Vous trouverez tous les métiers liés au web : développeurs, agences de communication, Chambres de Métiers et de Commerce, formateurs pour le digital, rédacteurs ou rédactrices web, designers ou encore référenceurs…

Et de l’autre côté, vous trouverez parfois les mêmes, mais spécialisées dans la sobriété numérique. Leur crédo : Faire bien avec moins. Leur leitmotiv : Stop à l’infobésité, au toujours plus, qui dégrade notre planète. Soit dit en passant, c’est le camp que j’ai choisi.

Alors ? Pour qui ? Pourquoi le choix des réseaux sociaux ?

Pour vos prospects, clients et le digital « mouv »

Les us et coutumes de la communication et de la publicité vous connaissez bien sûr.

Vous avez même payé de votre personne en vous rendant une fois par semaine aux invitations des réseaux d’affaires locaux. Puis finalement, vous vous y êtes inscrit pour environ 1300 € par an. Vous avez bien fait quelques affaires, n’en avez pas toujours apporté aux autres, c’était pourtant le deal et puis vous en êtes sorti un an plus tard.

Depuis peu vous vous êtes laissé tenter par la communication digitale pour happer votre nouveau public cible comme la tendance le recommande.

Une corde de plus à votre arc, pourquoi pas ?

Depuis quelques années, vous vous sentiez un peu largué, rattrapé par le jeunisme de vos nouveaux employés ou de vos enfants.

Constat : le public est là où vous n’êtes pas encore ou très peu.

Alors, vous vous êtes dit (et aussi parce que les commerciaux vous l’ont souvent répété par démarchage téléphonique ou mailing) : « Je devrais peut-être suivre le mouvement du digital ».

Qui ne voudrait pas être à la page ? Ou plutôt ne pas être considéré comme un « has been ».

Poussé par les nouvelles générations, élevées, elles, au web, vous avez donc choisi de vous lancer sur les réseaux sociaux.

Pour gagner en visibilité digitale

Comme tous les autres ou presque, vous croyez au monde idyllique de la publicité gratuite sur les réseaux. Celle qui ne vous coûtera rien, puisque faite par vous-même. Erreur. Elle vous prendra du temps et de l’énergie, donc de l’argent puisque vous ne pourrez pas vous consacrer à votre cœur de métier. Celui qui vous permet de générer du chiffre d’affaires.

Les vrais spécialistes : les référenceurs vous expliqueront que le référencement naturel, sans achat de publicités, a un ROI (retour sur Investissement) très faible et beaucoup plus long à atteindre. C’est pourquoi au bout du compte, vous finirez par acheter de la publicité sur internet, Google en priorité et sur vos réseaux sociaux afin d’être remarqué.

Au fil des semaines, débordé par les mécanismes de mots-clés et d’algorithmes qui vous sont étrangers, vous abandonnerez ou ferez appel à des spécialistes. Et par ici le coût supplémentaire… Il faut bien qu’il vous rapporte le GRATUIT, qui ne l’est déjà plus pour vous !

Au final, vous avez juste transféré votre budget communication d’un canal vers un autre. Pourquoi ? Pour chérir vos abonnés, que vous espérez futurs clients. CQFD.

Pourquoi parle-t-on de contenus gratuits ?

Profitez, c’est gratuit ! Le mot est magique. Il interpelle. Il actionne le désir. Les mots parfaitement sélectionnés jouent sur les émotions.

Vous l’aurez compris, on parle de contenus gratuits, pas pour vous, mais pour qui veut bien vous lire, regarder vos images et même devenir votre plus grand fan.

Inbound marketing : du contenu gratuit pour tous

Lorsqu’on offre des contenus gratuits aux lecteurs du numérique, on utilise la technique de l’inbound marketing.

Donnez, donnez, le web vous le rendra… ça, c’est la promesse. Dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple.

Le créateur distribue ses connaissances et donne de la valeur à celles et ceux, qui veulent bien prendre le temps de le lire.

Un site internet, une page de blog pourvue en articles en lien avec votre domaine, le tout envoyé sur les réseaux sociaux et le tour est joué. Cela fait rêver.

Mais pour taper dans le mille, il faudra tout d’abord donner envie aux lecteurs :

• titre accrocheur ;
• introduction qui dit tout et vous réserve des surprises dans le développement ;
• parties et sous-parties cohérentes ;
• phrases courtes (ce que je fais rarement sur mon blog) et incisives ;
• mots-clés de courte ou de longue traine (recherchés par les lecteurs) ;
• mots de liaison réguliers pour la fluidité de la lecture ;
• puces pour aérer le propos ;
• conclusion qui ouvre ou rebondit grâce à un lien hypertexte sur un thème proche.

Ce qui est là tout un métier d’art, du tricotage de grande envergure, vous en conviendrez.

À quoi ça sert d’écrire sur un blog ?

Ça sert à :

• engendrer du mouvement sur votre site. Plus Google voit que vous êtes actif, mieux c’est. Il va faire passer plus régulièrement ses robots sur vos pages pour les indexer ;
• démontrer son expérience et son savoir-faire ;
• se sentir légitime ;
• vous informer, vous délivrer de la valeur et des repères pour vous aider dans votre développement entrepreneurial par exemple, sans vous démarcher. C’est ma technique commerciale.

Sauf que c’est long pour bénéficier du fruit de son travail. Pour cela il faut être assidu et régulier.

Publier, publier plusieurs fois par mois, voire par semaine avec à la clé l’espoir que vous ferez appel un jour ou l’autre à mes services de rédaction… j’écris si bien… vous le savez depuis le temps que vous me lisez !

Sauf que ces contenus rédactionnels gratuits coûtent chers aux créateurs free-lances (en réflexion, en temps, en intégration) pour leur propre communication (ou celle de leurs clients d’ailleurs, on facture rarement au temps passé) et avec parfois des résultats mitigés : souvent peu rémunérateurs, peu lus, peu relayés, surtout quand ils ne font pas le buzz ou quand on a une petite communauté voire pas du tout !

Qu’est-ce qu’une communauté ?

Une communauté sur les réseaux sociaux vous donne une certaine légitimité. Plus vous serez suivi, plus vous serez vu. Ce qui devrait augmenter votre nombre de potentiels clients. C’est mathématique.

Mais quelle légitimité ? Que ce que vous racontez est vrai ? Je n’en suis pas si sûre au temps de la désinformation grandissante.

Pour moi, le nombre ne vaut pas communauté, il fait la viralité.

Pour créer une communauté… il faut connaître les règles du digital, des algorithmes… sortir d’école de commerce ou d’un master 2 en communication digitale. Je suis génération X, biberonnée fleur bleue et non-Y, Z ou millennials.

Bref, comment faire pour s’en sortir ? Faire payer, mon cher Watson ! Mais est-on plus crédible pour autant ? Tout est histoire de déontologie.

Création et contenus gratuits : art, passion ou métier ?

L’art de rédiger des écrits pour le web

J’ai tenté le métier de rédactrice web car j’aime écrire. Or ça ne suffit pas pour exceller dans ce métier. Ça ne fait pas de moi un cancre, une nullité des bacs à sable ou plutôt du monde digital, bien au contraire.

En effet, j’ai élargi mes connaissances et grâce au free-lancing, j’ai pris conscience de mes limites entrepreneuriales, mais pas intellectuelles et rien que pour ça, je n’en suis pas peu fière !!

La rédaction web n’est pas un art au sens littéraire, c’est un métier. Un exercice, qui exige l’application de règles et de techniques plus ou moins strictes pour plaire aux algorithmes.

Si le métier est une passion, tant mieux, mais gare à l’essoufflement. Dans la rédaction web, on ne vous demande pas d’avoir l’inspiration et d’écrire un roman.

Les réseaux : arnaque ou pas ?

Pas pour tout le monde. Certains métiers sont plus gagnants que d’autres.

À coup de storytelling, de copywriting (l’art de manier les mots pour susciter l’envie et faire acheter), de vidéos et d’images les gogos des réseaux tombent plus souvent qu’à leur tour dans le panneau.

Entre 2 coups de fil, à la pause de 10 h ou celle de 16 h, allez hop, un détour sur les réseaux.

Pour les réseaux addicts, absorbés par les influenceurs et influenceuses en tout genre, la pause est moins monotone. Et puis les algorithmes s’occupent de tout. Ils sélectionnent pour eux tout ce qui les attire !

Alors il y a une carte à jouer quand on sait appréhender les réseaux et les manier comme il faut.

À côté du monde « hype » de l’influence, vous trouverez aussi des professionnels, déjà cités, qui se sont creusés la tête pour attirer votre cible dans vos filets et vous dans les leurs. Combo gagnant.

Sur Instagram, par exemple l’image est la priorité. Elle peut rapporter gros.

En général, c’est par là que les entrepreneurs passent en premier. Les inscriptions sont plutôt rapides et simples. Les commerçants, dont le temps de présence en boutique est important, photographient leurs produits et postent plus régulièrement que d’autres secteurs. Ils ont le contenu à disposition en magasin. Faut-il encore savoir le rendre beau et alléchant !

Les artisans sont déjà beaucoup moins disponibles. Leurs productions manuelles ne se fabriquent pas toutes seules. Ils sont donc moins assidus. Ils tentent à minima de développer leur page professionnelle Facebook et leur fiche d’établissement Google.

Donc en résumé, arnaque pour certains (à moins de faire appel à un Community manager) et grand bénéfice pour d’autres.

Arnaque, car ils risquent de ne pas sortir du lot, surtout s’il y a surpopulation sur le secteur. Bénéfice si la niche est bien ciblée.

En conclusion

La donne a changé avec l’avènement des géants du numérique. On reçoit du contenu gratuit, y compris sur nos boîtes mails (newsletters informatives ou publicitaires), qui influence immanquablement nos choix, nos pensées et nos achats, sans qu’on y prête parfois attention.

Les gamins, ados, parents, seniors… addicts de Tiktok ou autres réseaux sociaux croient tout ce qu’ils lisent ou voient et pourtant les contenus n’y sont pas tous crédibles.

Info, intox sont le corollaire des publications qui y sont partagées. Il y a ceux, qui bien qu’illégitimes font le buzz et s’enrichissent auprès de gens ou de jeunes crédules en véhiculant de la désinformation. Et ceux, qui ne sortiront jamais des radars, malgré leurs compétences et devront les mettre à profit ailleurs. C’est le propre du marché, du commerce et ce qui fait notre société.

Conclusion bis : Si c’est gratuit pour le lecteur, c’est tout bénéfice pour lui, mais si ça ne vous rapporte rien, alors changez de médium de communication. C’est que vous n’êtes pas, comme moi, entrepreneur du digital dans l’âme ou influenceur, juste un poète, un artiste en devenir ou post mortem !

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